1 juillet 2011

On taure aussi les bouteilles à la Feria de Nîmes

Cette année j'ai eu encore une fois le plaisir d'être invitée à passer le week-end de Pentecôte à Nîmes, pour la plus importante Feria de l'année (la seconde a lieu au moment des vendanges en Septembre).


Une Feria, pour ceux qui ne le sauraient pas, s'organise dans toute la ville, au rythme de grandes corridas ayant lieu dans les Arènes de Nîmes. La fête continue toute la journée et la nuit dans les rues au son des bandas et de toute musique dansante:!
Avant de vous conter avec le poids des mots et le choc des photos, je souhaite vous donner ma recette infaillible pour un week-end de Feria réussi. 
Pour réussir quelques jours de Feria il vous faut :

- avant tout, une bonne préparation physique. Évitez de commencer le week end sur les rotules de la semaine, si possible, prenez votre vendredi (je sais de quoi je parle!).
- ensuite, mangez!! l'idéal est de trouver le gîte et le couvert amical d'une famille de joyeux lurons qui vous feront déguster les spécialités nîmoises (brandade de morue, olives cassées à l'ail, les télines à l'ail et au citron...mmmh) accompagnées de cuvées locales aussi chaleureuses que leur foyer!
- enfin, entourez vous d'une bande d'amis dont vous aimez la voix (car vous les entendrez crier), les dents (car vous les verrez sourire) et les lunettes de soleil (car ce sera la seule chose que vous verrez de leurs regards en journée).

Mélangez bien, laissez reposer au minimum quelques heures par jour (de 6h à 11h et de 16h à 18h par exemple), et secouez bien le soir (sinon la pulpe... non c'est nul).

Durant la première soirée nous somme allés faire la fête au "Prolé" grand bar en plein air dans une cour, lieu de rencontre populaire initialement autour du parti communiste, une minuscule fête de l'Huma sans concert et bien arrosée.
Nous y avons bu des cuvées de qualité franchement pas mémorable, mais que j'ai voulu citer car:
- la première (Cicada, rosé,Vin de pays d'Oc, Grenache et Cinsault) était dans une bouteille en PET, ce qui a priori me refroidit plus qu'autre chose, mais qui dans ce cadre me paraît être une très bonne idée: pas de casse pour les pieds en sandales, bouteille légère, bouchon à vis, pratique pour la danse quoi!


- la seconde avait une étiquette originale qui m'a beaucoup plu (Château Campuget, Blanc 2010, Vin de France)



"Cette cuvée renversante a été mise en bouteille en verre à l'endroit par Château de Campuget à Manduel (...)
Renversant? OUI!"

 Nous continuons la soirée vers un autre haut lieu des nuits nîmoises, chez JANY (je vous invite à cliquer, ça chante déjà le sud...).



Après une courte pause (ingrédient essentiel de la recette), nous nous retrouvons samedi matin dans les arènes de Nîmes, magnifique bâtiment romain extrêmement bien conservé (entre autres grâce à la tradition entretenue des corridas et des Ferias)


Nous avons assisté à deux corridas à cheval et une corrida simple, où le torero était à pied.
C'était la première fois que je voyais une corrida à cheval et c'était un spectacle vraiment magnifique.

Pour les amateurs quelques photos choisies:




Les deux oreilles et la queue!! assez rare pour être précisé, une prestation qui valait vraiment la récompense.


14h samedi: nous nous retrouvons au nord de Nîmes, à la Cave du Mas Guérin, où nous participons à une grande Paëlla Party en plein air. 


Si il y a une adresse à retenir à Nîmes pour les amateurs de bons vins, c'est ici. Ce jeune caviste se situe au milieu des vignes, dans un local/hangar qu'il a réaménagé à son idée, en un parcours initiatique, entre ombres et lumières, tradition et modernité.





Non seulement la cave est spécialisée dans les vins de la région et fait une sélection rigoureuse de ses cuvées, mais le patron, Benoît Locatelli, est un mec sympa qui regorge d'idées pour accompagner ses vins. 


Il organise régulièrement des évènements comme ce déjeuner, mais aussi des balades gastronomiques dans les vignes ("les vignes buissonnières"), des expositions d'artistes comme Bocaj dans ses locaux etc.


Domaine de la Grande des Pères 2007: ce vin à carafer absolument est un produit extrêmement rare. Chaque année, seulement quelques centaines de bouteilles sont extraites des 11ha de ce domaine, qui choisit de rester hors de l'AOC. La dégustation? Une merveille, des tanins fondus, des arômes de réglisse, d'épices, une rondeur satinée digne de grands Bordeaux type Saint Julien.
Compter 60 euros la bouteille quand même.


Mas du Pountil, Gourmandise, 2009, Côteaux du Languedoc
Comme son nom l'indique, cette cuvée fraîche et toute en rondeur se boit avec beaucoup de plaisir. On retrouve le soleil du sud, une raideur due à sa jeunesse, mais le tout bien équilibré avec des arômes de fruits rouges, de violette.
A 6 euros la bouteille, je ne me suis pas fait prier, un bon petit vin à sortir pour les grillades de l'été!


Domaine de Puilacher, Variation, Vieilles Vignes, rosé 2010, IGP Pays d'oc.
Un rosé bien fini, sur les agrumes et la groseille, sans la finale amère que je redoute chez bien des rosés.
Une couleur pamplemousse très claire, faisant penser à un Bandol et qui a ma préférence contre un rosé rose bonbon de Provence.
Pour 6 euros encore, une affaire!


Je ne pouvais pas passer devant sans le mentionner, le DIPLOMATICO! Ce rhum vénézuelien affiné longuement (8 ans), est d'une douceur quasi suspecte (sur le pruneau notamment), et ses arômes torréfiés et persistants de café, de vanille et de caramel en font un digestif irrésistible. 
Cette création récente a déjà reçu de nombreux prix internationaux.
Mythique!!
Compter dans les 30 euros.






Maintenant que j'habite à 1h30 de Nîmes la tentation est grande de venir y faire mes courses en passant voir mes amis...

Le prochain post attendra mon retour du Monténégro, peu connu pour sa gastronomie, mais j'accepte le défi!

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